Martin

Martin a le coude collé au zinc depuis presque deux heures. Assis à côté de l’ennui, il zyeute les chiffres qui défilent au pas de l’oie sur l’écran fixé au mur et écoute distraitement les commentaires animés des parieurs colériques. Sur l’autre écran, des chevaux tournent sur une piste à la poursuite de leurs cavaliers qui disputent un relais quatre fois cent mètres pendant qu’à l’autre bout du comptoir des bières patientent, calées dans leur starting-block, et n’attendent qu’un signe des poivrots qui meublent le bar pour rejoindre les tables. Rien de nouveau.

La nausée l’agite sérieusement. Après avoir enchaîné une bonne douzaine de cafés au citron, Martin sent que l’agrume fait lentement son effet. Secoué par des spasmes incontrôlables par pléonasme, le tabouret sur lequel il ne laisse reposer qu’une jambe danse compulsivement sur le carrelage gras, comme un cheval sauvage qu’on espère amadouer. Martin calme la bête d’un solide coup de talon, profite d’un instant de surplace en attendant la prochaine secousse, et croise les doigts pour enfin digérer.

Il essaye de trouver la force de ne pas réfléchir. Ne pas penser est essentiel pour ne pas être tenté de regarder l’ennui droit dans les yeux au risque de vouloir l’étrangler à pleines mains. Alors il observe le vide avec la plus grande attention, mais voit vaguement apparaître derrière celui-ci les chiffres qui continuent leur mascarade sur l’écran. Dans la foulée, il se surprend à écouter le commentateur, à chercher les mécanismes qui lui permettrait d’anticiper chaque tirage, et secoue la tête pour replonger dans le néant, avant de constater qu’au final la volonté qu’il met à ne pas réfléchir est à l’opposé du vide qu’il recherche, et que par imbrication le recul qu’il a sur cette situation lui confirme son incapacité à demeurer sans pensées.

Fort de ce constat, il entre dans un tête à tête avec l’ennui, et lui sourit d’un air résigné alors qu’il commande un café-fraise, histoire de donner un coup de fouet aux habitudes. Martin a toujours rêvé d’aventure.

Le barman lui sert son verre de whisky. Martin l’avale d’une traite et constate avec amertume le désagrément du changement : la fraise se marie mal au café et il se félicite que le barman se soit trompé.

Il regarde l’horloge. Les minutes qui ne se soucient guère du vide s’empilent inlassablement les unes sur les autres, et alors que la tour qu’elles forment tente de conserver un équilibre précaire Martin sourit lorsque la soixantième à peine posée tombe au pied de la première, devenant ainsi la base d’une nouvelle tour qui s’élèvera au fur et à mesure que les autres viendront la rejoindre, puis il regarde à travers la vitre parsemée d’autocollants géants qui hurlent au quartier endormi le nom du bar. Le ciel se couvre. Martin lui donne raison, lui aussi a senti en quittant sa bicoque qu’il allait faire froid.

Il se tourne vers le barman, commande un jambon-beurre. Il déplore de n’avoir pour sujet de conversation qu’une suite de commandes redondantes, mais au fond l’aventure ne trouve son grand A qu’au sortir du grand Rien, alors il s’évertue à entretenir le vide dans l’attente du grand saut.

Le barman fait son job et lui sert son verre. Tout compte fait, Martin déteste mêler le jambon au beurre et quand il finit sa vodka il se félicite que le barman se soit trompé.

L’ennui, qui a enchaîné une vingtaine de fonds de verre, est à son aise et ne compte visiblement pas quitter les lieux. Pourtant, soudain, prenant tout le monde à revers, la porte du bistrot s’ouvre, permettant à un petit vent mesquin de s’empresser de venir ricaner à l’oreille de chacun que le ciel a bien fait de se couvrir.

Tintement de clochettes. La fille ferme délicatement la porte, puis se retourne. Alors que son tabouret se cabre, Martin réagit instantanément et lui flanque un vigoureux coup de talon afin de ne pas se faire repérer. Le tabouret hennit, puis se calme. Martin se frotte alors les yeux avant de les écarquiller pour avoir la confirmation de ce qu’il pense avoir vu. Aucun doute, la fille porte bien une robe aux motifs incroyablement entremêlés qui lui rappellent les tableaux de Van Briggerandertisten. Dans ce tourbillon de stupéfaction, il tente de la déshabiller du regard, mais les vêtements résistent alors qu’elle s’avance délicatement vers le comptoir. Puis il l’entend commander d’une voix délicate quelques cigarillos, l’observe ramasser avec délicatesse sa monnaie et sortir sans se retourner. Délicate.

Abasourdi. Il n’y a pas mille endroits dans le village où trouver des cigarillos, et Martin se demande comment un pilier dans son genre a pu ne jamais croiser cette fille auparavant. Il déclare cette apparition événement de la semaine, puis, après avoir tenté de se remémorer toutes les filles qui l’ont ainsi bousculé, il conclut que c’est en vérité l’événement de l’année. Il profite de ce tour d’horizon pour se plonger un instant dans le souvenir des meilleurs moments de sa vie, et constate rapidement que l’eau n’est pas profonde.

—Je t’en sers un autre ?

Martin fixe la porte.

—Oh ! Un autre ?

—Hein, quoi ?

—Faut t’en remettre mon gars ! J’sais bien qu’on voit pas ça tous les jours mais quand même…

—Ouais…va pour un autre alors.

Le barman lui sert un jambon-beurre. Martin le boit d’une traite.

—Vous…tu…la connais ?

—Et comment ! Depuis toujours ! Impossible de ne pas la remarquer !

Impossible de ne pas la remarquer. Le crochet du droit qu’elle a envoyé, alors qu’il n’a pas l’instinct de l’esquive, a frappé droit au cœur, qui bat désormais comme un jeune hématome. Un ivrogne intervient :

—Et comment ! Elle…

, puis s’effondre sur sa table.

—Vous…tu…sais où elle habite ? Ce qu’elle fait…je veux dire…

—Laisse tomber…elle est pas faite pour toi…d’ailleurs les filles comme ça sont faites pour personne…

Personne.

Martin ajuste son assise sur le tabouret, puis retourne dans le grand vide, n’accordant plus aucun regard à cette journée qui passe à cloche-pied. Ses pensées ont trébuché depuis le tintement des clochettes, et il peine à se relever.

***

Sortant à pas de velours de derrière un horizon touffu, un nouveau jour arrive timidement. Les rayons du soleil parviennent avec audace jusqu’aux portes du sommeil de Martin et l’enfoncent avec force. Pourtant, c’est avec paresse qu’il ouvre les yeux, ne se sentant pas d’humeur pour un nouveau tabourodéo. Ne pas aller au bar le changera, ça sera bien fait pour l’ennui, et le congé qu’il s’octroie lui laissera tout le loisir d’aller faire une de ces promenades qu’il apprécie depuis l’enfance.

Il engloutit rapidement son café, chasse ses chaussons, chausse ses chaussures, enfile un pull-over en laine épaisse et part en direction de la rivière avec la ferme intention de remonter la berge à contre-courant. L’aventure.

Le village s’éloigne vite, et quand Martin pénètre dans la forêt, il se dirige sans réfléchir vers la rivière en conservant un rythme de marche régulier qui l’amènera sur la rive en peu de temps, assurément. Le pull-over n’est pas de circonstance, étant donnée la surprenante douceur qui règne, et c’est sans rechigner qu’il l’ôte et le noue autour de sa taille. En marchant, il s’applique à briser chaque branche morte qui jalonne son parcours afin que le craquement éloigne toute forme de vie, pour ne pas prendre le risque de faire de mauvaises rencontres. Le stratagème fonctionnant à merveille, Martin se sent soudainement incroyablement seul.

En avançant sur le chemin, il devine enfin derrière l’épaisse végétation l’écoulement de la rivière et, alors qu’il s’apprête à écarter les branches des arbustes qui longent la berge, une voix grasse qui chantonne un air qu’il connait bien mais dont le titre lui échappe tant l’interprétation est troublante semble surgir d’un rêve. Il s’accroupit derrière un buisson, en écarte les branches, et observe la chose.

Celle-ci se baigne, complètement nue, dans une eau cristalline, et s’amuse à s’enrouler de vaguelettes comme un lamantin égaré. De temps à autre elle tente, afin de ne pas dériver comme un tas de feuilles mortes, quelques mouvements proches de ceux qu’exécutent les nageurs. Ces efforts maladroits amusent Martin qui reste camouflé derrière son rideau, mais ce corps et ces courbes qui s’agitent dans l’eau l’ont obsédés une nuit entière, imprimés à jamais dans les tréfonds de sa mémoire, et il est submergé par l’émotion alors qu’il a immédiatement reconnu la fille aux cigarillos.

Il sourit, se dit qu’il a de la chance, que l’aventure est au rendez-vous et qu’il lui a suffit de changer de cap au détour d’une matinée pour que son quotidien soit transformé. Pas de café-citron aujourd’hui, assurément. La fille est juste là, s’offrant à son regard, et il savoure le frisson qui le secoue de haut en bas.

Le soleil maquille l’eau de mille paillettes, et voir cette fille s’enrober de ce scintillement émeut Martin aux larmes. Pétrifié par le spectacle lumineux, il la regarde qui savoure l’eau glacée, deux dizaines de minutes, avant d’enfin se décider à vouloir en sortir. Martin compte : deux dizaines de secondes pour y parvenir, tandis que les gouttelettes parcourent longuement ce corps avant d’aller s’échouer en cascades sur les galets chauds, puis disparaissent comme par magie.

La fille saisit sa robe Van Briggerandertisten, l’étale sur le sol, et s’allonge face au soleil. Patiemment, Martin attend que l’étoile accomplisse sa tâche en formant ça et là des îlots de peau sèche sur les rondeurs les plus exposées, puis il s’aventure enfin et s’approche de la fille sans qu’elle l’entende arriver. Il s’assoit juste à ses côtés, alors qu’elle a encore les yeux fermés et qu’elle offre son corps aux rayons. Il entame :

—Quelle belle journée…

—Que…mais…

—Ne bougez pas, je ne regarde pas.

Sa main droite fait oeillère. La fille hésite, peine à se redresser et tourne la tête en direction de Martin, qui fixe la rivière. Partagée entre la peur de cet inconnu et le plaisir qu’elle prend à se donner entièrement au soleil, elle décide finalement de ne pas bouger.

—Je vous ai vue…hier…le bistrot, vous savez ?

—Oui…

—J’adore Van Briggerandertisten et la sculpeinture espagnole dans son ensemble, d’ailleurs…

—Je ne sais pas. Je ne connais rien à…qu’est-ce que vous me voulez ?

Elle se couvre les reins d’un pan de robe.

—Je vous ai vue dans le bistrot…J’ai pensé à vous toute la nuit vous savez ? Puis mes pas m’ont guidés jusqu’à cet endroit précis de la rivière…incroyable hasard, comme dans les histoires. Je vous regardais…J’en ai presque pleuré vous savez…je suis…

—Impressionné ?

—Le mot ne me semble pas juste. Je n’avais jamais ressenti ça. Vous êtes si…étonnante. Comme une sculpeinture espagnole…si..

—Qu’est-ce que vous me voulez ?

Elle reste sur le dos, laisse les mots s’échapper sans jamais vérifier qu’ils pénètrent bien dans l’oreille de l’étranger.

—Qui aurait pu croire qu’on assiste à une si belle journée, hein ? Il faisait si froid hier. Vous vous rappelez ? Comment est-ce possible selon vous ?

—Je ne sais pas. Je ne connais rien à…qu’est-ce que vous me voulez ?

—Votre voix grésille. Vous chantiez si bien tout à l’heure. Auriez-vous peur ?

—Oui.

—Je comprends. Vous ne tremblez pas pourtant.

—Il fait chaud.

—Ah ! Vous voyez ! C’est étonnant, n’est-ce pas ? Qui aurait pu croire que…

—Est-ce que je peux…m’habiller ?

—Vous avez froid ?

—Non, mais…

—Vous prendriez le risque que je vous observe. Voulez-vous que je vous regarde vous habiller ?

—Non. Qu’est-ce que vous me voulez ?

—Je ne sais pas encore. Avez-vous encore peur ?

—Un peu.

—Je comprends. Vous frissonnez. L’eau semble glacée. Il fait si chaud pourtant.

—On ne fait que discuter ?

—Il semble bien.

—Vous n’allez pas me faire de mal ?

—Qu’en pensez-vous ?

—Je ne sais pas.

—Alors je ne sais pas.

—Qu’est-ce que vous me voulez, dîtes ?

—Rien.

—C’est déjà quelque chose. Rien ne veut rien dire.

—C’est vrai.

—Quoi d’autre alors, on ne peut pas rien vouloir indéfiniment.

—Vous avez raison…alors disons…un baiser. Juste un baiser. Comme dans les histoires.

—Ce n’est pas vrai.

—Comment ça ?

—Vous ne voulez pas un baiser. Vous vous moquez.

—Comment…

—J’ai l’habitude vous savez.

—Je déteste les habitudes ! À ce propos, vous aimez l’aventure ?

—Je ne sais pas. Je ne connais rien à…qu’est-ce que vous me voulez à la fin ?

—Vous sentir. Un baiser.

—Vous vous moquez encore. Partez.

—Vous êtes si…

—Impressionnée ?

—Non, vous ne l’êtes pas. Vous avez juste peur.

—C’est vrai. Et je ne vous crois pas. Personne n’a jamais essayé de m’embrasser.

—C’est parce que vous faites peur.

—Moi ? Mais c’est vous qui…

—Vous êtes comme un rêve qui prend forme, et les gens ont peur de leurs rêves. Voilà ce qui fait peur.

—Vous vous moquez.

—Comment oserais-je ?

—Comme ça, par exemple.

—Vous aimez être seule ?

—Je ne sais pas.

—Moi j’aime assez ça, ça m’angoisse. Peut-être que j’aime l’angoisse. Plus que l’ennui en tout cas.

—Je déteste être seule.

—Ah, vous voyez ! Je tombe à pic alors !

Martin se lève, offre une partie de son ombre au corps répandu de la fille qui n’ose pas le fixer dans les yeux.

—Je me régale.

—Vous me faîtes peur. Partez. S’il vous plaît.

—Pourquoi ?

—C’est…gênant.

—C’est beau.

—Vous vous moquez.

—La nature est merveilleuse ! Vous aimez la nature ? Vous…pleurez ?

—Je ne sais pas.

—Mais si. Pourquoi ? Il ne faut pas avoir peur.

—Je vais mourir ?

—Aimeriez-vous ?

—Je ne sais pas.

—Nous y arrivons tous un jour ! Rien ne sert d’avoir peur.

—Mais je suis encore jeune.

—C’est d’autant plus romantique.

—Je ne sais pas.

—Allez ! Vous avez la chance de savoir comment, réjouissez-vous ! Regardez comme il fait beau ! Vous êtes si….

—Quoi ? Grosse, ou laide ? Ou les deux à la fois, allez-y j’ai l’habitude.

—Non. Vous êtes…à mon goût.

—Ne vous moquez pas. Je ne suis au goût de personne.

—Personne ?

—Il faut partir maintenant. Laissez-moi.

—Vous ne voulez plus mourir ?

—Non, c’est trop de soucis.

—Et vivre alors ?

—Trop de tracas.

—Alors ?

—Je ne sais plus.

—Vous savez que ça ne peut pas se passer comme ça.

—Que voulez-vous dire ?

—Que vous savez où nous allons.

—Je ne sais pas.

Martin s’affaisse, rampe jusqu’à l’endroit d’où il s’est levé, se pose sur les fesses et ramène ses genoux entre ses bras.

—La vie vous plaît ?

—Je ne sais pas.

—Alors pourquoi continuer ?

—On ne sait jamais. On n’est jamais à l’abri de commencer à vraiment vivre.

Il se redresse rapidement.

—Nous y voilà ! L’aventure ! Vous voyez, je vous le disais ! C’est ce qu’on espère tous au fond, non ? On l’attend, on la guette, avachi dans un canapé ou au comptoir d’un bar, comme si elle allait prendre la peine de surgir de nulle part ! Et puis soudain, on réalise qu’elle ne vient pas, et qu’elle ne viendra peut-être jamais. Alors on mastique des chips par poignées entières, encore et encore, de plus en plus grosses les poignées ! Mais c’est pas le bon appât…et vous savez pourquoi ? Parce que c’est l’aventure qui nous observe ! Oui, et elle attend qu’on échange les chips contre une palourde qu’on dégusterait dans un train en route pour…la Chine, tiens, c’est assez loin ça, non ?

—Je ne sais pas.

—Peu importe. Mais nous sommes bien trop bêtes. On continue d’attendre, et tant pis si c’est long et ennuyeux, on continue à se dire qu’elle finira certainement par croiser notre route.

—Ou jamais.

—Ou jamais…

—Alors ?

—Alors la journée se termine.

—Ce n’est pas possible. Il est bien trop tôt.

—L’absurde, l’inattendu, l’imprévisible, tout ça fait partie de l’aventure. Auriez-vous osé imaginer en vous levant ce matin que votre journée prendrait fin si vite par exemple ? Non ! Bien sûr que non ! On ne pense pas à ces choses là ! On enfile sa robe Van Briggerandertisten comme chaque jour et tandis qu’elle nous recouvre le visage on continue de rêver secrètement d’aventure, tellement secrètement que ça devient un secret pour nous-même !

—Ne criez pas. Partez.

—Ce – n’est – pas – POSSIBLE ! Il est trop tard !

—S’il vous plaît.

—Soyez lucide ! Je suis étrange, solitaire et j’ai une vie sans intérêt ni sens. Regardez-moi ! Si vous connaissiez l’histoire, vous en tireriez les bonnes conclusions ! Mais ça prendrait du temps de revenir au début, et le temps perdu me fait vomir. Vous, vous êtes la fille mystérieuse qui surgit dans une vie peinte à l’ennui que le hasard a mis sur le chemin d’un poète. Ça ne peut pas bien se finir. C’est évident…Il y a déjà trop d’histoires d’amour, et vous ne m’aimez pas. Qu’en dîtes-vous ?

—Je ne vous connais pas.

—Ne tremblez pas.

—J’ai froid.

—…

—…

—Je frapperai fort, avec cette pierre qui me remplit la main. Vous ne sentirez rien. Le soleil disparaîtra comme quand le froid arrive et que le ciel se cache. Ce sera comme passer votre robe, il fera chaud, vous sentirez votre propre odeur. Quand votre corps gras et mou sera complètement inerte, encore tiède, et qu’il commencera à peine à se raidir, je vous goûterai, par petits morceaux. Vous ne sentirez rien.

—Vraiment ?

—Promis. Je vous honorerai par un somptueux festin.

—Vraiment ? C’est donc comme ça que ça se finit alors…je n’ai aucune chance ?

—Vous l’avez eu. Vous l’avez laissée passer.

—Je ne sais pas.

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