LILLE ET UNE NUIT

Si notr’ plume tranche

C’est qu’ici on trouve trop d’débiles, et qu’trop s’débinnent

Et sifflent trop d’bibines

Passent journées et soirées dans les p’tits bistrots qui pullulent

M’empêche d’fumer pas d’boire, dur de bouffer la pilule

Ici, tu sais on a d’la bonne sensi

Carrefour d’l’Europe, et tu sais qu’ça veut dire aussi

Qu’y a toute sorte de dopes

Et les toxs traînent

Sont pas sous tranxène, en transe feignent

D’êtr’ fondu dans l ‘décor, leurs cœurs saignent

Et pourtant, et malgré l’temps et tout c’temps

Y a du pour dans l’fait d’être ici tout l’temps

Ne serait-ce que les moments d’bon temps

Passés étant enfant, bon vent souvent,

On s’en souviendra longtemps

Ceux avec qui on a grandi, ouais,

Ceux avec qui on vit notr’ vie encore aujourd’hui,

Même loins d’tout ça et loin d’ici

Les prises de têtes on s’en souviendra aussi, la vie c’est ainsi,

C’est ça qui nous relie

C’est ça qui nous rallie

C’est pas comme Euralille

C’est ça qui fait qu’on aime c’te putain d’ville pourrie

C’est l’récit d’mes Lille et une nuit

Voici l’récit d’nos mille et une nuit

Conte de nos nuits, conte de nos vies

Voici l’récit d’nos Lille et une nuit

La vie qui s’poursuit, c’est la ville qui nous suit

1998, album « l’arrêt public », MENTAL KOMBAT

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